Townsville - Cairns; 01-09/10/2012
Juste après avoir laché Marc, nous retournons à Alligator creek pour installer le camp. Nous sommes soulagés de ne plus l’avoir avec nous, Jo se sent même un peu coupable que l’on s’en soit en quelque sorte « débarassé ». Comme par un mauvais karma, il se met à pleuvoir dès que nous nous posons, et on improvise un abri de fortune pour pouvoir cuisiner au sec :
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| abri de fortune |
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| récupération de l'eau de pluie, pas super clean |
Le lendemain, nous nous levons tot pour faire un maximum de la rando dans une relative fraicheur. Le début est assez ennuyeux, plat, sur une large piste 4x4. Ca commence à devenir interessant au bout de 2h, avec quelques traversées de rivière, où il faut ruser pour ne pas se mouiller les pieds
Enfin, sur la dernière heure, on commence à prendre de la hauteur,
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| vue sur la rivière |
Il faut crapahuter un peu, grimper entre les arbres et les rochers pour finalement arriver à la cascade :
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| la cascade |
On profite de la piscine naturelle au pied de la cascade, ca rafraichit, tellement qu’on y reste pas trop longtemps quand même !
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| Chilly on the Willy |
On envisage un moment de grimper pour aller voir au dessus, mais c’est assez raide et dalleux, et le temps devient menacant, on ne veut pas risquer la redescente sous la pluie.
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| changement de temps |
On entame donc la redescente dans la forêt, où quelques fleurs au couleurs vivent ressortent vraiment dans la grisaille, tandis que les chevaux jouent à cache-cache.
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| couleurs |
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| vus! |
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| licorne? |
On finit par se faire completement rincer et on passe l’aprem a bouquiner ou écrire le carnet de voyage sous notre abri de fortune.
Le lendemain, il fait a nouveau bien chaud dans la journée, et nous nous arrêtons à un trou d’eau pour nous rafraichir un peu. On profite de l’arrêt pour me couper les cheveux ! Comme d’habitude, ca aurait du être fait il y a longtemps, et la chaleur me les rends vraiment insupportables !
Jo s’amuse beaucoup dans le role de la coiffeuse !
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| pendant |
Je suis un peu perplexe qd au résultat, à la fin, ca donne ca :
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| après |
Un dernier plongeon pour se rincer de tous les petits cheveux, et on reprend la route.
Direction Paluma, un petit village dans les montagnes, juste qqs kilomètres à l’intérieur des terres.
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| nuages |
En fait, on s’apercoit que le camp6 n’est pas à jour, et que le seul camping officiel du coin est un parc à touristes au bord d’un lac de barrage. Le potier du coin que nous visitons nous conseille un endroit, près d’une aire de jeu avec des toilettes publiques, et nous assure que personne (comprendre la police) ne viendra nous embêter ici. Nous faisons la rencontre de Nico et Karin, un grenoblois adepte du « randonner léger » et une suisse allemande, qui voyagent ensemble depuis 2 jours. Il n’est pas autorisé à dormir dans le van, et installe sa tente et son sac de couchage (qui remplissent l’essentiel de son sac de 30L, unique bagage pour 1 an !) sous le kiosque où nous avons partagé le repas. La nuit s’annonce glaciale, et même habillé, emmitouflé dans mon duvet dans la voiture, je suis réveillé à plusieurs reprises par le froid. Au matin, il dit pourtant avoir passé une bonne nuit. Le mauvais karma nous poursuit, et nous nous apercevons plus tard dans la journée que nous avons oublié notre table de camping. Nous visitons diverses cascades, dans un temps humide et grisatre, avant d’arriver à Mission beach. Là encore, il fait gris, et la plage dont nous avons tant entendu parler ne donne pas du tout envie sous ce ciel bas et menacant.
Cela fait quelques jours qu’on se dit que ca serait bien que l’on s’arrete pour bosser un peu. Notre première tentative dans une ferme de bananes ne donne pas suite, le backpacker qui nous renseigne nous informe qu’ils sont déjà au complet. C’est pas grave, à partir de maintenant, dès qu’on voit une ferme au bord de la route, on s’arrête et on demande. Alors qu’on roule sans trop savoir où aller, en traversant Mission Beach, je vois sur le bord de la route un panneau en bois tout pourri qui indique « Plant, Palm, Trees/ OPEN ». le temps de réagir, je fais demi tour un peu plus loin et m’engage dans la propriété. Apres avoir passé une cabane délabrée, je gare la voiture entre deux hangars, dont l’un est probablement une maison.
Personne à l’horizon, nous nous aventurons timidement entre les bosquet de palmiers en pots et les cocotiers, en essayant de nous rapprocher du bruit de tondeuse.
Un vieux est assis sur une tondeuse tractée, une casquette et un pull de marin, avec un casque anti-bruit. Il ne nous repère pas tout de suite, et il faut qu’on arrive a se placer ds son champ de vision en évitant les pierres projetées par la tondeuse !
Qd enfin il nous voit, il nous demande ce qu’on veux avec un fort accent allemand. Il a peut être du boulot. Ou pas. Il sait pas. Combien on demande ? 20$ de l’heure. Pourquoi pas. On peut loger la si on veut, et venir le voir demain matin, il aura peut etre du boulot. Il nous conduit à un vieux hangar, sur lequel un arbre est tombé pendant le cyclone.
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| le hangar |
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On utilisera pas le matelas, qui doit surement regorger de cafards, mais au moins on a un abri et une table et des chaises pour manger.
Pendant qu’on s’installe, un casoar vient nous rendre visite !!
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| casoar |
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| non, je te file pas mon pti dej! |
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| salle à manger |
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| le salon, un peu encombré |
Nous travaillons la pendant 3 jours, au black, a faire du rempotage et du désherbage, et faisons connaissance avec les autres occupants de la pépinière :
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| Kermit |
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| Araignée, Araignée, quel drôle de nom... |
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| ca, c'est mes pots! |
Heureusement nous ne rencontrons pas le python de 3m qui se balade autour de la maison.
Hans, notre boss, est visiblement content d’avoir de la compagnie. Il nous invite à manger chez lui un soir et nous sort tous ses albums photo, ou on peut voir toutes ses copines, parfois pas tres habillées ! Il a une descente qu’on aimerait pas faire a bicyclette, et il est difficile à arrêter quand il part dans une grande tirade sur ce que devient le monde. Il n’est « pas raciste et aime tout le monde, mais qd même, tous ces mohameds qui se reproduisent comme des lapins, pour autant qu’[il] est concerné, c’est pas bien bon ! »
Il a 79 ans, il est arrivé en australie à 17 ans, et à l’air d’avoir pas mal bourlingué avant d’acheter le terrain et de construire sa pépinière et la maison.
Les toilettes et la salle de bain valent le détour, presque en plein air !
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| toilettes et douche avec vue sur jardin |
Apres trois jours, il nous dit qu’il n’a plus de sous pour nous payer. Mais si on veut, on peut rester tant qu’on veutt dans le hangar, ou revenir qd bon nous semble, on sera bienvenus.
On reste une nuit de plus, et profitons de la matinée suivante pour bricoler un peu la voiture avant de prendre la route vers Cairns.
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| Jo, Hans et moi |